Mon grand-père, Albert, est décédé en Octobre 2022.
Ne sachant pas comment gérer ce moment, je me suis dirigée vers la seule chose qui faisait sens : la photographie.
J'ai acheté une pellicule noir et blanc, j'ai pris mon premier appareil argentique, objet familial qui appartenait à un grand oncle et qui était important pour mon grand-père, qui lui même faisait de la photo.
Direction la Mayenne, dans le lieu-dit où j'ai passé toutes mes vacances, où j'ai grandi.
Où mon grand-père a construit une maison.
Où j'ai cavalé derrière les vaches et les moutons.
Où j'ai fait des bêtises.
Où j'ai cueilli des fruits et des légumes.
Où j'ai observé mon papi monter aux échelles,
construire des tas de choses incroyables,
pousser sa brouette remplie de bois,
faire du cidre ou du miel...
Me remémorant tous ces souvenirs, j'ai marché.
Me remémorant tous ces souvenirs, j'ai marché.
J'ai photographié.
J'ai cherché mon grand-père dans les détails.
Dans ces choses qui faisaient de lui ce qu'il était (c'est toujours dur de parler de lui à l'imparfait).
Ses poules, ses installations incroyables, sa ferme, son étable, ses outils...
Toutes ces photos forment son portrait.
Toutes ces photos forment son portrait.
Parfois, nous n'avons pas besoin d'un visage pour nous souvenir de quelqu'un.
Je vous présente donc mon Papi.
J'ai retranscrit cette série photo en livre, imprimé en 3 exemplaires : un pour ma grand-mère, un pour mon père et un pour moi-même. En voici quelques pages.